Suite de l'Article Soldé ~

La jeune femme prenait vraiment du plaisir à s'occuper du lycéen (?). Cela ne faisait même pas une demi-heure qu'elle était à son service et déjà elle commençait à lui faire de l'effet. Pas dans ce sens si pervers, auquel vous avez automatiquement pensé ! (pas la peine de nier, c'est inutile). Mais disons qu'elle sentait un changement radical dans son comportement à son égard, il ne se jetait pas sur elle - encore heureux - pour l'insulter de tous les noms, dans une langue totalement inconnue à la neko, comme il l'avait si bien fait pour le vendeur. Même si les circonstances étaient différentes, en lui retirant l'objet dont il dépendait, Solaris s'attaquait directement à lui. Et même s'il avait grogné, en tentant vainement de se débattre, il s'était tout de même incliné devant sa propriété.

Silencieuse et radieuse, Solaris s'était contentée de sourire à son petit maître, de façon discrète, comme si elle redoutait d'être aperçue par l'adolescent. C'est qu'elle devait se faire respecter ! Elle n'allait pas s'attacher à lui de facon affective de toute facon. Il devait garder à l'esprit que Solaris ne serait rien de plus qu'un outil de travail. Certes vivant, mais n'a choisit d'exister que pour cela. Il est vrai qu'il ignorait la situation initiale de sa neko : qu'elle etait réputée dans le monde des humains... Son monde à lui, qu'elle avait choisit de quitter. Aurait-elle pu prévoir une telle tournure des évenements ? Sans doute pas, mais cette succession avait fini par l'amener à cet étrange jaune garçon, elle n'avait aucune raison de se paindre... Le visage de Solaris, toujours impassible, commenca à détailler le maître Içerleme discrètement, tout en le menant vers le parc. Elle faisait tout de même en sorte de ne pas trop se faire voi´. Il y a avait fort à parier qu'il n'apprécierait pas d'être ainsi observé.

Malgré ses efforts, le regard de Solaris se reportait toujours sur les yeux clos de son maître. Bien qu'elle jugeait cet intérêt légitime, une forte tête comme lui ne l'entendrait pas de cette façon. Ne serait-ce que pour le principe de la contrarier. Les enfants sont toujours comme ca avec les adultes. Tenant la cane d'une main et le maître de l'qutre elle avait l'impression d'être oppressée. Comme si c'en etait fini de la liberté... Ceci dkt, elle n'en a jamais voulu de cette liberté. Entre deux klaxons, Solaris consentit tout de même a parler à son maître pour lui annoncer qu'il etait arrivé à bon port, non sans une pointe d'ironie :

_ Nous y sommes. Rassurez-vous, nous avons pris le chemin le plus court, et je n'ai pas fait de lèche-vitrine. Vous n'avez ddonc aucune raison d'être crispé.

Comment osait-il être aussi crispé en sa présence ? Il etait à ce point malheureux d'avoir cette créature de rêve à son service ? Ou plutôt ne serait-ce pas l'absence de sa cane et le peu de confiance qu'il avait à l'égard de Solaris qui le rendait ainsi ? Cependant, malgré cela, il s'était tenu à carreau. Était-ce une première victoire ou le prelude d'une plus grosse tempete encore ? Solaris lâcha le bras de son maître, et lui rendit sa cane.

_ Je l'admet, il existe de meilleure façon pour s'imposer. Mais dans notre cas, j'imagine que c'etait le mieux. Utilisez moi comme votre cane, c'est ma première vocation. Elle posa sa main sur l'epaule de l'adolescent, avant de la remonter à son cou, pour lui chuchoter au creux de l'oreille : Mais il me tarde de vous faire decouvrir les autres...

Façon un peu théâtrale de présenter la chose, mais c'était une douce vengeance. Elle cherchait juste à gêner son maître, en insinuant des choses qui n'avait pas lieu d'être. Solaris observa un instant les alentours du parc, puis se tourna à nouveau vers son maître :

_ Une glace ou une crêpe, Monsieur ?

Comme s'il ne s'était rien passé ~

Spoiler:

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Kör n'avait évidemment pas pu voir le sourire qu'elle avait arboré un instant, et ne l'aurait peut-être pas remarqué si la vue ne lui manquait pas, tant il était en colère. Il sentait, ou du moins, se doutait qu'elle était fière d'elle, et se moquait de lui. Marchant d'un pas décidé, et ferme, il faisait en sorte de ne pas se montrer trop hésitant. Ne souhaitant pas se ridiculiser à trébucher sur un pavé qui dépasse, ou à cause d'un trottoir, le pire serait encore de marcher dans des mines laissées par des bêtes poilues, c'est pourquoi il se concentrait pour sentir autant par le toucher, que par l'odorat les obstacles qui s'offraient joyeusement à lui.

Les bruits de la ville étaient insoutenables, et quand ce fût un peu plus lointain, son nouvel esclave prit la parole, afin de lui signaler qu'ils étaient arrivés. Son sarcasme fit grimacer le jeune homme, qui resta silencieux. Il n'était vraiment pas ravi. Il se crispait s'il en avait envie, d'abord ! Et puis, elle ne pouvait pas le comprendre. Il s'était retrouvé à devoir faire confiance à une inconnue qui pourrait faire des choses qu'il ne pouvait imaginer. C'était plutôt stressant, non? C'est pourquoi il fût rassuré, et prit la cane d'un geste vif quand il la sentit sur ses doigts. Quand il la reposa sur le sol dans un mouvement lent, se finissant par ce petit bruit rassurant, comme s'il posait enfin pied à terre, il soupira, et se détendit enfin.

Ce qu'elle dit ensuite lui fit écarquiller les yeux, poussant ses sourcils sur son front. Elle prenait son rôle très à coeur. Ou pas. La suite ne lui plût guère, n'appréciant pas vraiment le contact - enfin, si, mais bref - et fronça ainsi les sourcils, sursautant légèrement quand il sentit son souffle et ses paroles chatouiller son oreille. Il mit du temps à assimiler ce qu'elle venait de lui dire. Loin de là qu'il avait l'esprit mal tourné, mais quand même, sa manière de le dire avait forcément été voulue ! Son visage prit alors la couleur d'un coquelicot, et il recula vivement en arrière, l'air à la fois énervé et embarrassé.

"D... De quoi ?! Quelles autres ?!" Sa manière de réagir traduisait sa gêne. Il s'était vendu lui-même. Et surtout, il s'était encore fait avoir. Elle l'avait encore manipulé, et lui, il était tombé droit dans le piège ! Il en avait déjà marre qu'elle se moque de lui.

Il voulut donc répliquer par des sarcasmes, mais n'en eût (mal)heureusement pas le temps. Elle avait changé de conversation comme si de rien n'était, d'un ton plus que naturel. Bouche bée pendant quelques secondes, ce détournement lui convenait, c'est pourquoi il réfléchit un instant, et répondit:

"Une crêpe. Au chocolat." Pas de formule de politesse. A quoi bon ? Il n'avait pas à être poli après tout, elle était son esclave, et devait dans tous les cas, lui obéir.
A tâtons, il se mit à chercher un banc, et une fois trouvé et vérifié la propreté de ce dernier, s'assit tranquillement, posant sa cane à côté de lui, à proximité. Il attendait Solaris, sagement. Il était calme oui, et même silencieux. Etonnant? Pas vraiment quand on sait qu'il est lunatique.

Quand il entendit à nouveau des pas se rapprocher, il lança:

"T'en as mis du temps, j'espère qu'elle est encore chaude." Cependant, il ne reçut pas la réponse qu'il attendait, ou tout du moins, pas la voix qu'il attendait.

"Tu sais qu'tu traîne avec une jolie minette? C'est quoi, ta soeur? Tu nous la présentes?" demanda la voix d'un homme. Kör pouvait sentir que ce dernier n'était pas seul, d'autres piétinements se faisant entendre dans la terre.

Kör se contenta de sourire. Il se voulait moqueur. Et apparemment, ils avaient bien compris que ce n'était pas de la niaiserie. Cependant, l'homme qui avait déjà pris la parole n'eût pas le temps de rétorquer, un de ces copains l'ayant pris avant lui:

"Hey, r'garde mec, elle approche !"

L'égyptien savait qu'elle n'avait rien à craindre de ces types, au contraire, il avait déjà pitié pour eux. Ce n'était donc pas ce qui lui occupait l'esprit pour l'instant. Pour qu'un groupe de "délinquants" la remarque, c'est qu'elle devait vraiment être jolie. Il se demandait donc à quoi elle pouvait bien ressembler. Connaître la couleur de sa peau, qui devait être blanche, mais il voulait savoir les nuances, la couleur de ses cheveux, leur longueur, si elle était fine, ou plutôt ronde, sans pour autant être grosse. La couleur se ses yeux, la forme de son visage. Tout ça l'intriguait. Et il pourrait s'en faire une idée s'il pouvait la toucher - pas d'inquiétude, aucune perversité dans ces pensées innocentes - même si par le biais de sa main, il avait déjà remarqué qu'elle semblait plutôt fine, et même douce. Ses joues rosies, il fronça les sourcils et reporta son attention à la scène devant lui.
Il ne s'était pas attendu à entendre des mots de dégoût et d'insultes envers elle, qu'ils "complimentaient" encore il y a deux minutes. C'était compréhensif, étant donné que de loin, ils n'avaient probablement pas du voir qu'elle possédait des oreilles et une queue, et qu'ainsi sa "fonction" était légèrement différente de celle des femmes humaines.

Cependant, quelque chose marqua le jeune homme. Le dégoût qu'ils ressentaient venaient notamment de son "unique oreille"? Que voulaient-ils dire par là?

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